SOCIÉTÉ

berenice gagne
Anthropocene 2050
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12 min readAug 27, 2023

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LECTURES ANTHROPOCÈNES #2019-2023

“Home, no home” © Paul Rosero Contreras

Glenn ALBRECHT, Les émotions de la Terre. Des nouveaux mots pour un nouveau monde (Les Liens qui Libèrent, 2020). Traduction par Corinne Smith.

Spécialiste mondial de l’étude des émotions ressenties envers la Terre, inventeur de la « solastalgie », le philosophe de l’environnement explore les émotions qui accompagnent les bouleversements environnementaux actuels et notre relation au vivant. Il crée de nouveaux concepts qui décrivent les liens intimes entre notre psyché et la Terre pour modifier radicalement notre perception du monde, de notre avenir, et de notre place au sein du monde vivant. Une invitation à mobiliser nos émotions pour qu’advienne une nouvelle ère dont le nom est une belle promesse : le Symbiocène.

Gil BARTHOLEYNS, Manuel CHARPY, L’étrange et folle aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s’en servent (Premier Parallèle, 2021).

« Grille-pain, machine à coudre ou à laver… Chaque foyer occidental possède une centaine d’appareils ; des objets techniques qu’on utilise sans savoir comment ils fonctionnent. Ce livre propose de les ouvrir et d’explorer la façon dont ils ont bouleversé la vie quotidienne depuis le XIXe siècle, en ville comme à la campagne, en Europe et à travers le monde. À rebours du grand récit des innovations, il s’agit ici de sonder les imaginaires et de pister les gestes de tous les jours ».

Laurent BEGUE-SHANKLAND, Face aux animaux. Nos émotions, nos préjugés, nos ambivalences (Odile Jacob, 2022).

« C’est l’histoire du lien très particulier que nous entretenons avec les animaux qui nous est contée dans ce livre. Il montre que nos relations avec eux, de l’attachement à la maltraitance, éclairent profondément notre identité et notre rapport à autrui ».

Flore BERLINGEN, Permis de nuire. Sous le règne des pollueurs-payeurs (Rue de l’Echiquier, 2022).

« Le principe pollueur-payeur autorise surtout les industriels à polluer en toute impunité — moyennant finance ! Face à l’appauvrissement démocratique auquel nous condamne le principe pollueur-payeur, l’autrice nous invite à faire le choix de la délibération et à nous inspirer plutôt du principe hippocratique primum non nocere (« d’abord ne pas nuire ») pour prendre soin de nos communs environnementaux ».

Flore BERLINGEN, Recyclage : le grand enfumage. Comment l’économie circulaire est devenue l’alibi du jetable (Rue de l’Echiquier, 2020).

L’autrice décrypte les promesses du recyclage, cette économie faussement circulaire qui entretient le mythe de produits recyclables à l’infini pour permettre de continuer à consommer. Elle propose de réfléchir au modèle industriel et économique que nous souhaitons et de rééquilibrer les efforts, moyens et financements investis en faveur d’une gestion des ressources véritablement pérenne.

Philippe BIHOUIX, Le bonheur était pour demain. Les rêveries d’un ingénieur solitaire (Seuil, 2019).

« Non content de tailler en pièces le « technosolutionnisme » béat, du passé comme du présent, ignorant les contraintes du monde physique et de ses ressources limitées, l’auteur questionne aussi les espoirs de changement par de nouveaux modèles économiques plus « circulaires » ou le pouvoir des petits gestes et des « consomm’acteurs », face aux forces en présence et à l’inertie du système. Une fois balayées les promesses mystificatrices ou simplement naïves, rien n’empêche de rêver, mais les pieds sur terre : nous pouvons mettre en œuvre, dès maintenant et à toutes les échelles, une foule de mesures salutaires ».

Laurent CASTAIGNEDE, Airvore ou le mythe des transports propres. Chronique d’une pollution annoncée (écosociété, 2022).

« L’omniprésence des transports dans nos sociétés a imposé une telle culture de la mobilité motorisée qu’il est tentant de considérer ces machines comme une nouvelle génération de dinosaures énergivores et polluants. Dans une enquête historique et sociologique inédite et minutieuse, Laurent Castaignède retrace l’épopée de leur ascension et expose leurs impacts environnementaux et sociaux. L’expansion du parc motorisé ne donnant aucun signe d’essoufflement, l’auteur passe au crible les innovations en vogue pour en faire ressortir les limites. Il propose aussi un ensemble de mesures radicales mais pragmatiques qui permettraient de relever le double défi sanitaire et climatique ».

Alix COSQUER, Le Lien naturel. Pour une reconnexion au vivant (Editions Le Pommier, 2021).

La chercheuse en psychologie environnementale s’interroge : « Et si nous étions incapables de changer durablement notre rapport à la nature… faute d’intérêt ? Et si notre sensibilité au monde naturel s’était définitivement émoussée ? Nos représentations tendent toujours à séparer l’humain de la nature : l’idéologie capitaliste a prospéré en faisant de l’exploitation du vivant un pilier fondateur, le reléguant à la marge de nos préoccupations ». L’autrice invite à « réactiver une sensibilité au monde pour adhérer, tant individuellement que, surtout, collectivement, à des valeurs, à des objectifs, à des savoirs qui mettent le vivant au cœur de notre vie ».

Sébastien DALGALARRONDO, Tristan FOURNIER, L’utopie sauvage. Enquête sur notre irrépressible besoin de nature (les arènes, 2020).

Les 2 sociologues enquêtent sur notre besoin d’ensauvagement, nous qui « vivons presque tous en ville » : « rêve d’une vie à la campagne, de congés au vert, de forêts urbaines. La perspective d’un effondrement, qu’il soit écologique ou pandémique, attise ce besoin d’ensauvagement. Idéalisée, la nature devient à la fois quête, refuge et solution face à une société de consommation qui manque de sens et détruit la planète ».

Jérôme DENIS, David PONTILLE, Le soin des choses. Politiques de la maintenance (La Découverte, 2022).

« Contrepoint de l’obsession contemporaine pour l’innovation, moins spectaculaire que l’acte singulier de la réparation, cet art délicat de faire durer les choses n’est que très rarement porté à notre attention. Ce livre est une invitation à décentrer le regard en mettant au premier plan la maintenance et celles et ceux qui l’accomplissent. Parce que s’y cultive une attention sensible à la fragilité et que s’y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l’obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d’un monde à l’écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l’autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d’attachement aux choses bien moins triviales que l’on pourrait l’imaginer ».

Cécile DESAUNAY, La société de déconsommation. La révolution du vivre mieux en consommant moins (Gallimard, 2021).

Un point sur les pratiques de « consommation responsable » et leurs limites pour questionner la place de la consommation dans nos sociétés, mettre en place de nouveaux imaginaires et des modèles alternatifs et repenser le rôle des pouvoirs publics et des entreprises.

Julien DOSSIER, Renaissance écologique. 24 chantiers pour le monde de demain (Actes Sud, 2019).

L’auteur « s’inspire de la célèbre fresque d’Ambrogio Lorenzetti, l’allégorie des Effets du bon et du mauvais gouvernement, réalisée à Sienne en 1338. Il a confié à Johann Bertrand d’Hy le soin de la transposer à notre époque, et nous équipe ainsi d’une feuille de route déclinée suivant vingt-quatre chantiers — allant de l’agriculture à la préservation des écosystèmes, en passant par la culture et les systèmes de gouvernance ».

Roger EKIRCH, La grande transformation du sommeil. Comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits (Editions Amsterdam, 2021). Traduction par Jérôme Vidal.

« Contrairement à l’opinion courante, le sommeil d’un bloc d’environ huit heures n’a rien de naturel. Cette manière de dormir ne s’est répandue que très récemment, dans le sillage de la révolution industrielle, à la faveur de la généralisation de l’éclairage artificiel dans les villes et de l’imposition d’une nouvelle discipline du travail. Auparavant, le sommeil était habituellement scindé en deux moments, séparés par une période de veille consacrée à diverses activités comme la méditation, les rapports intimes ou encore le soin des bestiaux ».

Alice ELFASSI, Moïra TOURNEUR, Déchets partout, justice nulle part. Manifeste pour un projet de société « zéro déchet, zéro gaspillage » (Rue de l’Echiquier, 2022).

« Depuis le début des années 2010, la démarche « zero waste » a le vent en poupe. Alors qu’elle est souvent perçue comme une action individuelle réservée aux classes sociales aisées et déconnectée des réalités des ménages les plus modestes, elle se doit désormais d’être évaluée sans complaisance. Partant d’une analyse critique des stratagèmes du modèle actuel « pollueur-gaspilleur », les autrices, de l’association Zero Waste France, jettent les bases d’un projet de société qui soit tout autant respectueux des limites planétaires que soucieux d’égalité. Dans un esprit de convergence des luttes, elles proposent, avec ce manifeste, une véritable alternative concrète et solidaire ».

Philippe GARNIER, Mélancolie du pot de yaourt. Méditation sur les emballages (Premier Parallèle, 2020).

Une série de courts textes qui évoquent ces petits objets a priori insignifiants — tubes, boites, bouteilles, sachets, flacons, pots, capsules — qui traversent notre vie et notre imagination. Un essai qui dresse l’historique de toutes les formes de récipients et pointe les ravages écologiques du packaging à usage unique.

Christian GOLLIER, Le climat après la fin du mois (PUF, 2019).

« Si la fin du mois passe avant la fin du monde, la responsabilité des citoyens envers les générations futures est cependant déjà engagée. Loin des sentiers battus, Christian Gollier exprime ses espoirs et ses doutes quant à notre capacité à relever le défi climatique. S’il dresse un constat implacable, il propose aussi des solutions économiques concrètes pour préserver l’avenir de tous ».

Nathalie GONTARD, Hélène SEINGIER, Plastique, le grand emballement (Stock, 2020).

Une enquête implacable sur le plastique par la chercheuse à l’INRAE pionnière des emballages biodégradables innovants : après 30 ans de recherche sur ce matériau, son recyclage et ses alternatives, elle appelle à un ralentissement de la consommation de plastique pour la réduire au strict nécessaire.

Jeanne GUIEN, Le consumérisme à travers ses objets. Gobelets, vitrines, mouchoirs, smartphones et déodorants (Editions Divergences, 2021).

« Les industries qui fabriquent notre monde ne se contentent pas de créer des objets, elles créent aussi des comportements. Ainsi le consumérisme n’est-il pas tant le vice moral de sociétés « gâtées » qu’une affaire de production et de conception. Comprendre comment nos gestes sont déterminés par des produits apparemment anodins, c’est questionner la possibilité de les libérer ».

Fabien HEIN, Dom BLAKE, Écopunk (Le passager clandestin, 2023).

« Le texte exprime une préoccupation caractéristique de la scène punk des années 1980 : celle de ne pas dissocier les problèmes environnementaux de l’ensemble des logiques économiques, sociales et politiques qui président à leur manifestation. La destruction de la planète est la conséquence d’une organisation sociale, voire d’une idéologie, qui induit un rapport prédateur au monde et qui passe par le consentement tacite de ceux-là mêmes qui devraient le combattre ».

Rob HOPKINS, Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? (Actes Sud, 2020). Traduction par Amanda Prat-Giral.

Enseignant en permaculture, initiateur en 2005 du mouvement international des villes en transition, l’auteur invite à libérer notre imagination collective afin d’initier des changements rapides et profonds pour un futur meilleur.

Razmig KEUCHEYAN, Les besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme (Zone, La Découverte, 2019).

« Comment couper court à la prolifération de besoins artificiels ? La réflexion s’appuie sur des chapitres thématiques, consacrés à la pollution lumineuse, à la psychiatrie de la consommation compulsive ou à la garantie des marchandises, pour élaborer une théorie critique du consumérisme. Elle fait des besoins “ authentiques “ collectivement définis, en rupture avec les besoins artificiels, le cœur d’une politique de l’émancipation au XXIe siècle ».

Mikaëla LE MEUR, Le mythe du recyclage (Premier Parallèle, 2021).

« Dans le nord du Vietnam, dans un village appelé Minh Khai, chaque jour arrivent par conteneurs des déchets plastiques venus du monde entier. Au début des années 1990, d’anciens paysans ont commencé à recycler, dans la cour de leur maison, ces matières exportées par les pays développés. Peu à peu, ce village est devenu un « village plastique », dont la prospérité est symbolisée par des maisons bourgeoises poussant sur des tas d’ordures. C’est cette histoire que ce petit livre raconte et sur laquelle l’autrice prend appui pour raconter la mondialisation des déchets et notre rapport à leur matérialité ».

Alice MAH, Plastic Unlimited. How Corporations Are Fuelling the Ecological Crisis and What We Can Do About It (Polity, 2022).

« Dans ce livre incisif, la sociologue révèle comment les entreprises de la pétrochimie et du plastique se sont battues sans relâche pour protéger et étendre les marchés du plastique. Qu’il s’agisse de nier les effets toxiques des plastiques sur la santé, de coopter des solutions d’économie circulaire pour les déchets plastiques ou d’exploiter les opportunités offertes par la pandémie mondiale, l’industrie a détourné l’attention du problème principal : la production de plastique. Les conséquences d’une croissance débridée du plastique sont pernicieuses et très inégales. Nous avons tous un rôle à jouer dans la réduction de la consommation de plastique, mais nous devons nous attaquer au problème à la racine : l’impératif capitaliste d’une croissance illimitée ».

Célie MASSINI, Antoine PELISSOLO, Les émotions du dérèglement climatique. L’impact des catastrophes écologiques sur notre bien-être et comment y faire face ! (Flammarion, 2021).

« Ce livre propose un état des lieux des troubles psychiques connus, ainsi qu’une réflexion sur la manière de faire face, individuellement et collectivement, aux changements qui nous attendent, afin d’imaginer des solutions pour demain. Car on ne peut résoudre un problème sans en connaître les données ».

Marine MILLER, La Révolte. Enquête sur les jeunes élites face au défi écologique (Seuil, 2021).

« Ce livre d’enquête et d’entretiens retrace la trajectoire de ces futures élites en colère qui, entre désertion et prise d’armes, ont changé leur vie pour mieux « construire le monde de demain » ».

Dorothée MOISAN, Les Ecoptimistes. Remèdes à l’éco-anxiété (Seuil, 2023).

« Refusant de céder à l’éco-anxiété, la journaliste est partie en quête de personnalités qui, bien qu’aux premières loges du désastre, trouvent des raisons de vivre, de lutter, et d’être heureux. Car effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C’est ce que révèlent ces portraits d’écologistes inspirants qui, non seulement ne cèdent pas à l’éco-anxiété, mais rebondissent par l’action, la créativité, le rire, la transmission ou l’engagement ».

Jussi PARIKKA, Anthrobscène et autres violences. Trois essais sur l’écologie des media (T&P Publishing, 2021). Traduction par Agnès Villette.

« Publiés en anglais respectivement en 2014, 2016 et 2019, ces trois essais sont traduits pour la première fois en français. Jussi Parikka, chercheur et spécialiste de l’archéologie des médias internationalement reconnu, propose une investigation géologique de la culture des médias, opérée à partir du rôle stratégique des minéraux et des terres rares. Avec l’Anthrobscène, Jussi Parikka se livre à une analyse critique de l’omniprésence du numérique dans nos vies et dénonce un désert environnemental. Il explore avec les médias (machines, dispositifs), les nécessités matérielles de leur fonctionnement et la toxicité des déchets que nous laisserons comme héritage géologique ».

Thierry RIPOLL, Pourquoi détruit-on la planète ? Le cerveau d’Homo Sapiens est-il capable de préserver la Terre ? (Le bord de l’eau, 2022).

« A la lumière des travaux les plus récents en psychologie, neurosciences, anthropologie, éthologie et économie », le professeur de Psychologie Cognitive et Sciences Cognitives analyse les raisons de nos dissonances cognitives : nous sommes « perpétuellement écartelés entre notre irrésistible propension à satisfaire des désirs toujours renouvelés et la conscience douloureuse que nos comportements ne sont pas compatibles avec la préservation de notre environnement. En réalité, derrière la sophistication de nos sociétés et de notre technologie, nous demeurons mus par des déterminismes psychologiques et biologiques archaïques qui font obstacle à la gestion rationnelle et lucide de la crise environnementale ».

Grégory SALLE, Superyachts. Luxe, calme et écocide (Amsterdam, 2021).

« Loin d’être anecdotique, la plaisance de luxe met en évidence la sécession sociale et le gâchis environnemental des plus riches. Forme contemporaine de la réclusion ostentatoire, miroir grossissant des inégalités, le superyacht nous conduit tout droit aux grandes questions de notre temps, y compris celle de la reconnaissance juridique de l’écocide. De la lutte des classes à la sur-consommation des riches, de l’évasion fiscale à la délinquance environnementale, de l’éco-blanchiment à la gestion différentielle des illégalismes : tirer le fil du superyachting, c’est dévider toute la pelote du capitalisme ».

Claudia SENIK, Sociétés en danger. Menaces et peurs, perceptions et réactions (La Découverte, 2021).

« Risques écologiques, économiques, politiques et géopolitiques : nos sociétés n’ont jamais été aussi convaincues de s’acheminer vers une série de catastrophes quasiment inévitables. Face à ces dangers, les réactions sont de plusieurs natures. Mais en majorité, les « décideurs » peinent à se mobiliser et les sociétés contemporaines semblent s’accommoder des menaces et des « poisons légaux » qu’elles s’infligent. Les études de cas réunies dans cet ouvrage collectif apportent des éclairages inédits aux interrogations d’un monde qui se sent en danger ».

Sonia SHAH, The Next Great Migration: The Beauty and Terror of Life on the Move (Bloomsbury, 2020).

La journaliste présente les migrations humaines et non humaines qui résulteront du dérèglement climatique comme parties intégrantes de l’histoire du vivant. A côté de récits émouvants de familles migrantes, elle analyse les migrations annuelles de certains oiseaux, la dissémination des graines, ou encore les déplacements d’animaux en quête de partenaires ou de nouveaux territoires pour mettre en évidence nos attitudes différentes vis-à-vis des migrations non humaines et humaines.

Agnès STIENNE, Bouts de bois. Des objets aux forêts (La Découverte, 2023).

« Ce récit sensible trace son chemin par-delà les procédés industriels et les pratiques de la sylviculture en interrogeant notre rapport intime à l’arbre et à nos espaces forestiers. Cet essai libre et multiforme, à la fois érudit, poétique et illustré — agrémenté de cartes géographiques réelles ou imaginaires, de croquis aquarellés et de photographies de compositions végétales –, nous invite à nous saisir d’un matériau modeste et populaire, à voir en lui l’arbre qu’il a été, et puis à faire un peu de science, un peu d’histoire, pas mal d’écologie et quelques pas de côté ».

Sofi THANHAUSER, Worn. A People’s History of Clothing (Pantheon, 2022).

« Thanhauser montre clairement comment l’industrie de la confection est devenue l’un des pires pollueurs de la planète et comment elle s’appuie sur des travailleurs et travailleuses régulièrement sous-payés et exploités. Mais elle nous montre aussi comment, aux quatre coins du monde, des micro-communautés, des entreprises textiles et des fabricants de vêtements redécouvrent des méthodes ancestrales et éthiques pour fabriquer ce que nous portons ».

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berenice gagne
Anthropocene 2050

Vigie du changement global, je vois l’Anthropocène partout. Un œil sur le Capitalocène, l'Urbanocène & le Plantationocène